Terra

en latin signifie la TERRE... : l'histoire du domaine et la présentation du vignoble.

Histoire du domaine

Luc et Bénédicte sur la parcelle de Grandes Rogeries
Luc et Bénédicte sur la parcelle de Grandes Rogeries

Repris à la famille Richou par Luc Briand et Bénédicte Petit, un couple fou de vins, Terra Vita Vinum est né d’une conjugaison de passions. L’aventure a commencé en préparant les vendanges de la récolte 2019, notre premier millésime. Après notre 4ème récolte, notre feuille de route se précise pour structurer nos passions :

Passion du terroir
Luc est un enfant du pays. Et c’est bien le terroir qui a grandement influencé notre choix pour ce domaine. La proximité de la Loire, de l’Aubance et du Layon ainsi que les différentes déclinaisons de schistes et de roches volcaniques de cette part de l’Anjou noir nous ont séduits. Pour mieux restituer toutes ces différences, nous avons identifié de nombreuses unités de terroir. Nous souhaitons mieux les valoriser en les mettant en avant au travers de notre démultiplication de cuvées parcellaires, à l'instar de ce que font les bourguignons depuis longtemps avec leurs climats.

Passion de la vigne
Comme nous le disons souvent, les vendanges sont le fruit d’une année de travail à la vigne. C’est sur cette base que nous souhaitons donner une ligne de conduite à notre vignoble. En effet, quand on souhaite produire un grand vin, nous sommes convaincus qu’il faut avoir le goût du travail de la vigne, dans le respect des différents terroirs qui composent le vignoble. Nous travaillons en communion avec la nature grâce à la prise en compte du rythme végétatif de la vigne et à la biodiversité que nous développons et entretenons jour après jour. C’est aussi la raison pour laquelle nous nous appuyons sur une démarche de biodynamie certifiée, dans le respect du calendrier lunaire. C’est le fameux bon sens paysan qui nous accompagne tous les jours et pas la volonté de détourner les esprits pour faire tourner les tables ! Nos plantations s'appuient sur des sélections massales très diversifiées. Cela nous permet de sortir du piège de la standardisation génétique et d'apporter une complexité aromatique supérieure tout en perpétuant une diversité variétale plus proche de nos valeurs. Au niveau cultural, nous n’utilisons ni intrant chimique ni désherbant. Pour protéger la vigne, nous privilégions des plantes naturelles. Pour le travail des sols, nous adoptons une gestion sélective, fonction du terroir et des cépages. Nous cherchons toujours à protéger la vie des sols. Selon les parcelles nous travaillons l’inter-rang au minimum pour y favoriser la biodiversité ambiante dans le but d’utiliser la faune et la flore comme auxiliaire de culture. Sans oublier que l'objectif restera toujours de vinifier du vin. Notre mode de taille courte respecte les flux de sève. Sur nos parcellaires, les travaux en vert intègrent des ébourgeonnages très minutieux et les entre-cœurs. Selon les parcelles, les rognages sont rares et tardifs, voire remplacés par un tressage des brins sur le dernier fil. Nous introduisons progressivement des animaux dans les vignes. Une parcelle est travaillée au cheval et nous utilisons maintenant des vaches naines pour tondre l'herbe des vignes en automne et en hiver, tout en enrichissant le sol en matière organique. C’est pour toutes ces raisons que nous n’achetons pas de raisin, nous vinifions seulement ceux que nous cultivons.

Cette ligne de conduite ne nous empêche pas de douter. Les causes de qualité d’un millésime étant muti-factorielles, nous sommes persuadés que chaque récolte nous livrera toujours des surprises qu’il faudra appréhender au cas par cas. Dans ce cadre, nous nous appuyons souvent sur le « club de compétences » des vignerons membres de Biodyvin, persuadés que les échanges d’expériences font grandir.

Passion des vins de terroirs
Notre plus grande émotion à la dégustation est liée à quatre facteurs qui nous semblent essentiels : le nez, le « toucher de bouche », la précision et l’énergie qui se dégagent du vin. Pour ce faire, nous protégeons les jus le plus naturellement possible. Nous privilégions les soutirages à la gravité pour éviter la pompe. Nous nous efforçons aussi de pratiquer des élevages longs dans le but de livrer des vins prêts à déguster.
Conformément à notre cahier des charges de biodynamie, nous n’utilisons aucun intrant à la cave, en harmonie avec notre travail à la vigne. Sur les parcellaires, nous sommes intransigeants au moment des vendanges, manuelles bien sûr.
Pour les blancs, les premières tries se font sur pied. Ensuite, nous utilisons des mini-plateaux ajourés de 8/10 kg seulement pour alimenter le pressoir avec des raisins fermes et sans jus. Les cycles de pressurage sont longs. Après les opérations de débourbage, les jus sont soutirés dans leurs contenants d’élevage qui participent à la micro-oxygénation (barrique, œuf béton et amphore) pour une durée de 2 ans (sauf la cuvée Grand Vau).
Pour les rouges le même soin est apporté. Les grappes sur lesquelles la véraison est hétérogène seront écartées avant vendange dans le but de privilégier la maturité des raisins les plus homogènes, donc plus qualitatifs. Selon les sols, cépages et millésimes, nous réalisons ou pas des départs de macération à froid, en grappes entières ou pas, dans le but de restituer fraîcheur et fruité gourmand.
Pour Jules Chauvet, le terroir, c'est 45% le sol et 55% les levures indigènes. Nous devons donc cultiver nos levures dans les vignes (et pas dans un laboratoire) pour favoriser l'expression annuelle du terroir. Travailler avec nos levures indigènes issues de nos raisins de l'année constitue un exercice stressant pour nous mais bénéfique pour le vin. Aucun sulfitage n’est utilisé sur la vendange dans le but de respecter la complexité aromatique des jus. Grâce à cela, sur notre 4ème vendange, nos populations de levures indigènes sont maintenant plus diversifiées et nous autorisent des départs spontanés, sans pied de cuve.
Pour protéger le fruit et la précision de notre long travail, nous utilisons en cas de besoin de très faibles doses de sulfite à la mise en bouteille. Dans la mesure du possible, nous terminons l’élevage en bouteille pendant une durée au moins égale à la moitié de l’élevage au chai. Dans cet esprit, une cuvée parcellaire est mise en vente 3 ans environ après récolte. Au total, si on intègre l'année de culture de la vigne, c'est 4 années de travail qui sont nécessaires à la présentation d'un nouveau millésime. C'est un peu fou, mais nous en sommes fiers !

En conclusion, nous espérons que le respect que nous portons à la vigne et à la vinification constituera une source d’émotion unique à la dégustation de chacune de nos cuvées. Comme se plaît à le dire Ted Lemon de Littorai Wines, "le travail des vignerons consiste à élaborer des vins qui sont l'expression la plus honnête et la plus cristalline de leur lieu d'origine, puis à laisser les autres décider s'ils estiment que leurs efforts sont dignes d'intérêt". Nous partageons largement cette position.

Luc & Bénédicte

Le vignoble

La vigne du domaine en anjou

Le domaine est plutôt bien diversifié sur le plan géographique et s’articule autour de sept terroirs différents :

Cette diversification permet de répartir les aléas climatiques mais aussi de multiplier les expressions minérales des caractéristiques géologiques de chacun de ces sept ilôts de parcelles.

La vigne du domaine en anjou
Les parcelles

Bigottière

Terroir

Schiste gréseux vert, parfois à passages pourprés et souvent à bancs de phtanites

Cépage

Chenin.

Nos cuvées

Visuel de la cuvée Bigottière

Le vignoble, d’une surface d’une trentaine d’hectares, est situé dans la partie de l’Anjou Noir de la vallée de la Loire, au sud d’Angers. Contrairement à la région de Saumur dite de l'Anjou Blanc et caractérisée par ses sols calcaires qui correspondent au bassin parisien, l’Anjou Noir, avec ses roches plus sombres (schistes, gneiss, rhyolites et granite), correspond au massif armoricain. Et c’est justement cette caractéristique qui apporte aux vins un caractère prononcé et unique. L’Anjou Noir est majoritairement une terre de schistes. Fabrice Redois, géologue, maître de conférences à l’UFR Sciences, Université d’Angers, explique que l’Anjou Noir est « une unité géologique composée principalement de roches qui ont subi des contraintes (plis, failles, intrusions magmatiques, métamorphisme) liées à des orogenèses (formation de chaîne de montagnes)».

Sur les terroirs viticoles de l’Anjou Noir, on trouve donc une dominante de schistes (schistes gréseux à grès, schiste pourpré parfois gréseux, schiste vert-gris…), mais aussi différentes roches volcaniques (rhyolites, spilites, phtanites, …). Comme le dit souvent Fabrice Redois, un célèbre géologue ligérien : "En 50 mètres, on peut parcourir un million d’années !". La diversité des terroirs est aussi due aux formations superficielles, comme des sables éoliens ou des colluvions. A cela s’ajoute l’influence de la Loire et de ses affluents, la présence de coteaux en Anjou qui se révèlent être adaptés à la culture de la vigne, ainsi que le microclimat angevin – ce n’est pas une légende puisqu’il enregistre l’une des pluviométries les plus faibles du Val de Loire.

Ainsi, le cépage roi angevin, le chenin, se sent très à l’aise sur les terroirs de l’Anjou Noir. On a tout pour avoir des vins de qualité : l’adéquation cépage-terroir entre le chenin et les schistes, les rendements limités, le suivi de la qualité… Les vins bio ne sont pas dans le standard des vins variétaux, nous sommes sur des vins de terroirs. Ce sont des terrains qui se réchauffent facilement. Sur le plan micro-climatique, ils sont particulièrement propices à une bonne maturité du Chenin, qui est un cépage tardif. Le schiste amène quelque chose de particulier en bouche, un style unique.

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